Fiche technique :
Nom de la tournée : Global Spirit Tour
Groupe : Depeche Mode
Lieu du concert : Le Stade de France
Date du concert : 1er juillet 2017
Le site officiel de Depeche Mode : https://www.depechemode.com/
Global Spirit Tour : Depeche Mode enflamme de Stade de France !
Ils sont venus nombreux au Stade de France, les admirateurs du plus célèbre groupe de la scène new wave des années 80, Depeche Mode. En effet, pour célébrer la sortie de leur 14ᵉ album, paru le 17 mars dernier, Depeche Mode a lancé, le 5 mai 2017, leur Global Spirit Tour à Stockholm, qui a fait escale le 1ᵉʳ juillet à Paris. Habitués des lieux, puisque le groupe y a déjà joué lors de ses deux précédentes tournées, c’est à 21 h 00 tapantes que le trio de Basildon fait son entrée sur scène.
Les célèbres Martin L. Gore et Andy Fletcher se présentent sur scène, accompagnés d’autres musiciens recrutés pour l’occasion. Ne manque plus que le célèbre et charismatique Dave Gahan, qui, vêtu d’une veste rouge, fait enfin son apparition sur scène, plus haut, sur une estrade.
Le groupe débute le concert avec son dernier single en date, Going Backwards. C’est une habitude chez Depeche Mode de débuter leurs shows avec leurs nouveaux morceaux et de chauffer l’ambiance progressivement. À peine la seconde chanson, So Much Love, terminée, le chanteur Dave Gahan tombe déjà la veste et commence à ensorceler le public. Moulé dans un gilet pailleté, il arpente la scène de long en large, tout en gesticulant, comme à son habitude.
Il est à présent l’heure de retourner 20 ans en arrière, et les fans sont ravis d’entendre les premières notes du titre Barrel of a Gun, tiré de l’album Ultra, sorti en 1997, alors que le groupe vivait l’une des périodes les plus sombres de toute sa carrière.
Fort heureusement, le groupe a réussi à passer ce cap et à remonter la pente pour aller de l’avant, et le titre A Pain That I’m Used To, second extrait de Playing the Angel, sorti en 2005, est là pour nous le prouver. Un son de basse enragé vient réveiller le Stade de France dans une version plus club que la version studio. Totalement en adéquation avec ce titre, Corrupt, un autre morceau extrait de leur dernier disque, vient ensuite. Le public apprécie. Arrive enfin In Your Room, qui se veut plus joueur et érotique que d’habitude, avec sur les écrans géants une femme et un homme se lançant dans une danse sensuelle et langoureuse.
L’heure de la période old school a sonné, et World in My Eyes vient réveiller les esprits, faisant resurgir les souvenirs de l’époque bénie de Violator. Le jeu de synthé de l’époque fait des merveilles. Les fans sont aux anges, et ce n’est que le début. Car arrive bientôt le moment tant attendu où Martin L. Gore prend le micro pour interpréter, seul au piano, une version inspirée du titre Judas, magnifique ballade tirée de leur album Songs of Faith and Devotion. Le public est ravi et reprend le refrain « If you want my love » à la fin du morceau, pendant plusieurs minutes.
Il poursuit avec Home, dans une version plus rock que l’originale, et invite le public à reprendre en chœur avec lui. Un public qui ne se fait pas prier. Après cette petite parenthèse, Dave Gahan revient sur scène, encore plus énergique qu’auparavant, et forme avec ses doigts un petit cœur pour montrer aux spectateurs combien il les aime avant de lancer un « Paris, you’re the best! ».
Puis, une paire de jambes rouge et blanche apparaît sur les écrans sur scène. Dave Gahan, du haut de son estrade, scande à l’assemblée « Where’s the Revolution? » et demande au public de lui montrer ses mains. La révolution continue en musique, et le groupe nous alerte d’une attaque imminente : une sirène d’alarme retentit dans le stade. Les fans ont du mal à y croire, mais il semblerait que Depeche Mode ait décidé d’exhumer un des titres de leur répertoire, qui n’a plus été joué depuis des années. Ce n’est pas un rêve, non, c’est bien Everything Counts !
Tout le monde se lève dans le stade pour reprendre en chœur avec le groupe les célèbres paroles de ce tube indémodable : « The grabbing hands, grab all they can, everything counts in large amounts… ». C’est l’euphorie dans le stade, et Dave Gahan, tout sourire aux lèvres, est heureux de tendre le micro au public.
La période nostalgie continue avec l’hypnotisant Stripped, issu de Black Celebration, et le tube interplanétaire Enjoy the Silence, curieusement accompagné cette fois-ci d’images de lapin, de cochon, de vache et de mouton sur les écrans vidéo. Une mise en scène surprenante, mais un excellent prétexte pour inciter les spectateurs à se lever de leurs sièges et à danser avec frénésie.
Les spectateurs ne sont pas près de s’asseoir, car, dans la foulée, arrive Never Let Me Down Again.
Le public danse et agite les mains de gauche à droite au rythme de la chanson, comme c’est devenu une tradition depuis 30 ans, lors du mythique concert au Rose Bowl Stadium de Pasadena, immortalisé dans la vidéo 101, pendant la légendaire tournée Tour for the Masses. Les bras levés des uns et des autres forment une vague humaine qui envahit le Stade de France. L’instant est magique, et le public en redemande. Il rappelle le groupe, qui s’éclipse rapidement de scène pour mieux revenir.
Le titre Somebody apparaît alors sur l’écran géant au milieu de la scène. Martin L. Gore se lance alors dans une magnifique interprétation de ce joyau des années 80. Le public est ému et écoute presque religieusement cette chanson, tandis que les briquets s’allument de part et d’autre du Stade de France.
Quoi de plus normal ? La chanson est bouleversante, simple et universelle, et parle de la recherche de notre âme sœur. Les paroles parlent d’elles-mêmes et touchent le cœur du public. Si bien que l’on observe bon nombre de spectateurs s’essuyer les yeux, une fois la chanson terminée. La séquence émotion se poursuit lorsque les premières notes de Heroes de David Bowie résonnent dans l’enceinte. Depeche Mode a décidé de rendre hommage au chanteur disparu, et c’est une réussite, un moment émouvant et d’une rare intensité.
Que le temps passe vite en si bonne compagnie ! Cela fait déjà près de 2 heures que le groupe est sur scène, et on aimerait que cette soirée ne s’arrête jamais. Pourtant, nous sommes proches de la fin du show, qui se termine en apothéose avec l’énergique et dévastateur Personal Jesus, où le public reprend une dernière fois avec son groupe favori les paroles de ce titre phare du répertoire de Depeche Mode.
Pari réussi, donc, pour le groupe, qui promet de revenir très bientôt en France sous les acclamations du public. Et pour tous ceux, hélas, qui n’ont pas eu la chance de les voir cette fois-ci, rassurez-vous, une séance de rattrapage est prévue en fin d’année, le 3 décembre prochain, à Paris, à l’AccorHotels Arena.
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