The Velvet Rope : Chronique de l’album de Janet Jackson

Janet Jackson : The Velvet Rope

The Velvet Rope : Chronique de l’album de Janet Jackson

Fiche technique :

Titre : The Velvet Rope
Artiste : Janet Jackson
Date de sortie : 7 octobre 1997
Genre musical : R&B / Pop
SIte officiel de Janet Jackson : https://www.janetjackson.com/


The Velvet Rope – Mon avis sur l’album de Janet Jackson :

The Velvet Rope est le sixième album de Janet Jackson. Il sort à l’automne 1997 et marque un tournant dans sa carrière. La promotion du disque débute peu de temps avant, avec le single Got ‘Til It’s Gone. Son retour crée le choc : Janet Jackson offre au public une nouvelle image, les cheveux rouges, tatouée, avec plusieurs piercings sur le nez et le téton droit. Nouveau look, pour celle qui vient de publier, peu de temps avant, son tout premier Best of : Design of a Decade. Janet Jackson prend son public à rebrousse-poil et gagne, par la même occasion, de nouveaux admirateurs, qui voient en elle la représentation de la femme noire moderne émancipée. En effet, avec ce disque, elle aborde de nouveaux thèmes, liés à la sexualité. Nous en avions eu un premier aperçu avec l’album Janet paru quelques années avant, mais cette fois-ci, Janet Jackson va plus loin.

Avec The Velvet Rope, la chanteuse enfonce le clou. Sans tabou, elle s’exprime sur de nouveaux thèmes, comme la violence faite aux femmes, le sadomasochisme, et l’homosexualité. Janet Jackson a conçu cet album comme une thérapie, pour exorciser une longue période de dépression, ce qui explique que cet album soit plutôt sombre et intimiste. Janet Jackson règle ses comptes avec son passé, sur sa place en tant qu’individu, dans une famille aussi singulière que la sienne, la famille Jackson.

Elle travaille de nouveau avec Terry Lewis et Jimmy Jam, qui orientent leur travail vers des sonorités plus électro que sur les disques précédents de la chanteuse. L’album est composé de 22 pistes, entrecoupées d’interludes, marque de fabrique de Janet Jackson depuis ses débuts avec eux, en 1986, avec l’album Control.

Janet Jackson nous invite, dès le premier interlude Twisted Elegance, à la suivre dans son cercle de velours, cette zone réservée qui est la sienne. Elle nous livre ensuite, avec la chanson titre Velvet Rope, son besoin de se sentir quelqu’un de spécial. Et pour cela, elle n’hésite pas, dans le titre You, à se mettre face à ses démons. Au pied du mur, elle livre le message qu’il ne sert à rien de se lamenter, si l’on ne fait rien pour que les choses s’améliorent.

Elle continue son désir d’émancipation, en reprenant le titre Got ‘Til It’s Gone, avec Q-Tip, entrecoupé de paroles de Joni Mitchell, à l’origine du morceau. L’interlude qui suit, intitulé Speakerphone, la retrouve au téléphone, avec une amie qui n’est autre que Lisa Marie Presley, qui lui demande pourquoi elle a mis le haut-parleur et ce qu’elle fait avec ses mains. Les soupirs qu’elle pousse vers la fin du passage sont très évocateurs et annonciateurs du thème de la chanson suivante, My Need, où il est question de masturbation féminine.

Le titre est d’ailleurs ponctué de gémissements tout au long du morceau. Janet Jackson continue sur le terrain entamé quelques années avant, avec la chanson Throb, sur l’album Janet paru en 1993, où tout est suggéré et apporte sa définition de la sensualité. L’interlude faisant le lien entre ce morceau et le suivant nous invite à attacher nos ceintures, car la fête va commencer. Elle débute avec le titre Go Deep. Elle se poursuit avec Free Zone, où elle fait allusion à certaines zones de liberté, fréquentées par le public homosexuel dans la grande ville. Puis, elle fait le constat tragique de la perte de certains de ses amis. Elle leur rend hommage avec la chanson Together Again, le titre le plus positif de l’album, qui deviendra le plus gros succès de sa carrière, où elle se veut optimiste, disant qu’elle n’oubliera jamais ceux qui sont partis.

Puis, avec l’interlude Online, Janet Jackson se connecte sur internet, pour aborder, avec la chanson qui suit, Empty, la frustration que peuvent engendrer les échanges sur le net, où la multiplicité des contacts ne garantit pas forcément le bonheur. Elle exprime son point de vue personnel sur le sujet et les rapports que les individus peuvent entretenir dans un monde parallèle à la vie réelle. Full, l’interlude suivant, annonce les prémices de What About, un titre fort, qui traite de la violence psychologique faite aux femmes, avec l’adultère en ligne de mire. Janet Jackson semble savoir de quoi elle parle et se veut la porte-parole de toutes celles qui, un jour ou l’autre, se sont retrouvées dans ce genre de situation. Pour l’anecdote, ce morceau était un des titres préférés de Michael Jackson sur cet album, où, comme il l’a fait par le passé, Janet Jackson exprime la rage qui est en elle à travers sa musique. Juste avant de partir vers d’autres univers, avec Every Time, le titre qui vient ensuite, où Janet Jackson expose sa peur de retomber amoureuse et la crainte d’aller trop vite, quand une nouvelle relation se profile à l’horizon. Ce sentiment de peur qui revient inconsciemment, d’être blessée à nouveau.

Elle poursuit avec Tonight The Night, la reprise de Rod Stewart. Janet Jackson évoque son attachement à la personne qu’elle aime, qu’importe s’il s’agit d’un homme ou d’une femme. Elle aborde ainsi le thème de l’amour, qu’il soit hétérosexuel ou homosexuel, et apporte une approche différente au titre original, en réussissant à se l’approprier. Arrive ensuite le titre I Get Lonely, où Janet Jackson pousse dans ses retranchements son attachement à l’être aimé. Elle aborde ici, le thème de l’éloignement qu’une personne peut ressentir quand celui qu’on aime est loin, aussi bien physiquement qu’émotionnellement. Elle continue son exploration de la sexualité, poussée à l’extrême avec Rope Burn, un des titres les plus sexy de l’album, où elle aborde le thème du sadomasochisme, le fait d’être dominé, dans le cadre de jeux sexuels, ou tout simplement psychologiquement par l’être aimé. La domination pouvant se matérialiser par l’utilisation d’une corde, ou par le parfait contrôle des émotions de l’autre pour en faire ce que l’on désire.

Ce qui la pousse, avec le titre suivant Anything, à développer le sujet, à savoir jusqu’où, justement, on est capable d’aller par amour. Le dernier titre de l’album, Special, apporte une réponse à son questionnement de départ, sur son besoin de se sentir spéciale. Elle fait le bilan de sa vie, en incitant chaque personne à devenir spéciale elle aussi. Elle invite donc, à la fin du morceau, par des chœurs qui viennent l’accompagner, tout individu à accomplir son chemin personnel, à devenir unique. Une plage cachée, intitulée Can’t Be Stopped, amplifie son message, où Janet Jackson prend son destin en main et rien ne pourra plus l’arrêter à présent.


Tracklist de The Velvet Rope :

1. Interlude: Twisted Elegance
2. Velvet Rope (featuring Vanessa-Mae)
3. You
4. Got ‘Til It’s Gone (featuring Q-Tip and Joni Mitchell)
5. Interlude: Speaker Phone
6. My Need
7. Interlude: Fasten Your Seatbelts
8. Go Deep
9. Free Xone
10. Interlude: Memory
11. Together Again
12. Interlude: Online
13. Empty
14. Interlude: Full
15. What About
16. Every Time
17. Tonight’s the Night
18. I Get Lonely
19. Rope Burn
20. Anything
21. Interlude: Sad
22. Special (inclus Can’t Be Stopped)


Samples :

Mosquino (Aka Hobo Scratch) de West Street Mod pour Velvet Rope
The Cisco Kid de War pour You
Big Yellow Taxi de Joni Mitchell pour Got ‘Til It’s Gone
Love Hagover de Diana Ross et You’re All I Need To Get By de Marvin Gaye et Tammi Terrell pour My Need
Cutie Pie de One Way pour Go Deep
Think (about it) de Lyn Collins, Tighten Uo d’Archie Bell & the Drells et Joyous de Pleasure pour Free Xone


Les clips :

A propos de l’auteur

Mouton

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