Le secret de la potion magique : Critique du film d’Astérix

Astérix : Le secret de la potion magique

Le secret de la potion magique : Critique du film d’Astérix

Fiche technique :

Titre original : Astérix : Le Secret de la Potion Magique
Réalisation : Louis Clichy, Alexandre Astier
Scénario : Alexandre Astier
Durée : 90 minutes
Production : M6 Studio
Distribution : Pathé Distribution
Date de première diffusion : 5 décembre 2018
Le site officiel : https://asterix.com/


Le secret de la potion magique : Mon avis sur le second Astérix d’Alexandre Astier

En 2018, quatre ans après son excellente adaptation du Domaine des dieux, Alexandre Astier nous propose un nouveau film d’Astérix au scénario totalement inédit, intitulé Le Secret de la potion magique. L’occasion de confirmer que le créateur de Kaamelott a toute sa légitimité dans l’univers des Gaulois de Goscinny et Uderzo.

L’histoire débute alors que Panoramix, parti cueillir du gui dans la forêt, chute d’un arbre et se foule la cheville. Voyant cet événement comme un signe inquiétant sur ses capacités à continuer de protéger le village, il décide de réunir le conseil des druides afin d’annoncer sa décision de se trouver un successeur à qui il pourra transmettre sa recette secrète de la potion magique. Il entame alors un tour des tribus gauloises en compagnie d’Astérix, Obélix, Idéfix et de Pectine, une petite fille les ayant suivis à leur insu. Le voyage ne sera cependant pas sans encombre, car Sulfurix, puissant druide nourrissant une profonde et ancienne rancœur envers Panoramix, met au point divers stratagèmes pour entraver ce projet et obtenir la recette de la potion pour lui-même.

Les albums d’Astérix se divisent globalement en deux catégories : les classiques, dans lesquels le scénario reste centré sur le village, et ceux où Astérix et Obélix voyagent afin de mener à bien une quête. Le Secret de la potion magique appartient clairement à cette seconde catégorie. Cela dit, il n’y a pas ici le côté dépaysant de certains albums qui jouent avec les différences et clichés culturels.

Contrairement au Domaine des dieux, Astérix n’est plus ici interprété par Roger Carel, qui était la voix officielle du Gaulois depuis 1967. C’est Christian Clavier qui reprend le rôle. Si celui-ci n’a pas une voix aussi marquante, son timbre correspond plutôt bien au personnage, et on s’y fait assez vite. Le reste du casting est globalement le même que celui du Domaine des dieux et se révèle très convaincant.

L’humour des albums d’Astérix et celui de la série Kaamelott se rejoignent sur plusieurs points : jeux de mots, références anachroniques, personnages décalés… Alexandre Astier était donc tout indiqué pour travailler sur Astérix. Après avoir réalisé l’adaptation d’un album avec Le Domaine des dieux, il prouve avec Le Secret de la potion magique qu’il s’est approprié l’univers des Gaulois, et que la formule qu’il a développée durant plusieurs années pour Kaamelott fonctionne parfaitement dans Astérix. Pour marquer cette proximité entre les deux univers et faire un clin d’œil aux fans, le célèbre son du cor utilisé entre les scènes de Kaamelott est même entendu dans Le Secret de la potion magique. On notera aussi des gags qui auraient très bien pu figurer dans un épisode de Kaamelott, comme par exemple celui du conseil des druides, où ceux-ci expliquent que normalement la tradition druidique se transmet de bouche de druide à oreille de druide… mais qu’ils se font quand même des petits papiers comme pense-bête de temps en temps (rappelons que les Gaulois n’utilisaient pas l’écriture).

Sulfurix, l’antagoniste de l’histoire, est un méchant très réussi. Alors que les druides du conseil sont tous rondouillards, inoffensifs et un peu patauds, celui-ci est impressionnant, imposant, et évoque davantage un grand sorcier redoutable et très puissant. Son apparence est très réussie : avec sa carrure, sa peau de bête sur le dos et son crâne de cervidé en guise de casque, il est le total opposé des autres druides, qui ressemblent à de petits papys gentils et festifs.

Le Secret de la potion magique est un très bon Astérix qui n’a pas à rougir face aux albums de René Goscinny et Albert Uderzo. Le scénario comme l’humour fonctionnent très bien, et nous sommes ici dans le haut du panier des aventures de nos Gaulois préférés sur grand écran.


Le secret de la potion magique – Bande annonce du film :


Boutique :

Astérix le Gaulois
(Tome 1 – 1961)

La Serpe d’or
(Tome 2 – 1962)

Astérix et les Goths
(Tome 3 – 1963)

Astérix gladiateur
(Tome 4 – 1964)

Le Tour de Gaule d’Astérix
(Tome 5 – 1965)

Astérix et Cléopâtre
(Tome 6 – 1965)

Le Combat des chefs
(Tome 7 – 1966)

Astérix chez les Bretons
(Tome 8 – 1966)

Astérix et les Normands
(Tome 9 – 1966)

Astérix légionnaire
(Tome 10 – 1967)

Le Bouclier arverne
(Tome 11 – 1968)

Astérix aux Jeux Olympiques
(Tome 12 – 1968)

Astérix et le chaudron
(Tome 13 – 1969)

Astérix en Hispanie
(Tome 14 – 1969)

La Zizanie
(Tome 15 – 1970)

Astérix chez les Helvètes
(Tome 16 – 1970)

Le Domaine des dieux
(Tome 17 – 1971)

Les Lauriers de César
(Tome 18 – 1972)

Le Devin
(Tome 19 – 1972)

Astérix en Corse
(Tome 20 – 1973)

Le Cadeau de César
(Tome 21 – 1974)

La Grande Traversée
(Tome 22 – 1975)

Obélix et Compagnie
(Tome 23 – 1976)

Astérix chez les Belges
(Tome 24 – 1979)

Le Grand Fossé
(Tome 25 – 1980)

L’Odyssée d’Astérix
(Tome 26 – 1981)

Astérix chez Rahàzade
(Tome 28 – 1987)

La Rose et le Glaive
(Tome 29 – 1991)

La Galère d’Obélix
(Tome 30 – 1996)

Astérix et Latraviata
(Tome 31 – 2003)

Astérix et la Rentrée gauloise
(Tome 32 – 2003)

Le ciel lui tombe sur la tête
(Tome 33 – 2005)

L’Anniversaire d’Astérix et Obélix – Le Livre d’or
(Tome 34 – 2009)

Astérix chez les Pictes
(Tome 35 – 2013)

Le Papyrus de César
(Tome 36 – 2015)

Astérix et la Transitalique
(Tome 37 – 2017)

La Fille de Vercingétorix
(Tome 38 – 2019)

Astérix et le Griffon
(Tome 39 – 2021)

L’Iris blanc
(Tome 40 – 2023)

Astérix en Lusitanie
(Tome 41 – 2025)

A propos de l’auteur

Steph

Stéphane JAILLIARD

J'aime les jeux vidéos modernes ou anciens, les micro-ordinateurs des années 80 (en particulier l'Amstrad CPC), le cinéma, la musique (en particulier hard-rock et métal), le cinéma, la BD...

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