Fiches techniques :
Le jeu d’aventure point & click :
Titre : Indiana Jones and the Fate of Atlantis
Plateforme de test : PC (MS-DOS)
Plateformes disponibles : Amiga, PC (MS-DOS), Macintosh, FM Towns
Date de parution : Juin 1992 (disquette), Mai 1993 (CD-ROM)
Développement : LucasArts
Édition : LucasArts
Le site officiel : https://www.lucasfilm.com/games/
Le jeu d’action :
Titre : Indiana Jones and the Fate of Atlantis: The Action Game
Plateforme de test : Amstrad CPC
Plateformes disponibles : Amstrad CPC, Amiga, Atari ST, Commodore 64, ZX Spectrum, PC (MS-DOS)
Date de parution : 1992
Développement : Attention to Detail
Édition : LucasArts
Indiana Jones And The Fate of Atlantis : Mon avis sur les deux versions du jeu de LucasArts
Indiana Jones and the Fate of Atlantis est aujourd’hui reconnu comme un classique du jeu d’aventure point & click, souvent cité par les fans comme l’un des meilleurs titres de l’âge d’or de LucasArts, qui s’était alors spécialisé dans le genre. Ce que peu de joueurs savent, c’est qu’il existe une autre version du jeu portant la mention The Action Game.
En 1992, la passion pour la franchise Indiana Jones est encore très présente. Trois ans plus tôt, en 1989, sortait Indiana Jones et la Dernière Croisade, avec Harrison Ford et Sean Connery, un film largement apprécié des fans et un immense succès commercial et critique. Pour accompagner la sortie du film, deux adaptations virent le jour : The Action Game et The Graphic Adventure. Le premier était un jeu d’action en 2D avec une vue de profil, tandis que le second était un jeu d’aventure point & click.
À l’époque, le marché du jeu vidéo était marqué par de fortes disparités de puissance et de spécificités techniques : d’un côté, les micro-ordinateurs 8 bits sans souris (Amstrad CPC, Commodore 64, ZX Spectrum…), de l’autre, les micro-ordinateurs 16 bits plus puissants et équipés de souris (Macintosh, PC, Atari ST, Amiga), sans oublier les consoles dont les manettes n’étaient équipées que d’une croix directionnelle (pas de stick analogique comme aujourd’hui). Dans ce contexte, les point & click faisaient le bonheur des possesseurs de machines puissantes avec souris, mais ces jeux étaient difficilement adaptables aux autres plateformes, expliquant le choix d’avoir développé un tout autre jeu.
Après le succès de la version point & click d’Indiana Jones et la Dernière Croisade et en l’absence de nouveau film à adapter, les équipes de LucasArts commencèrent à étudier un script intitulé Indiana Jones and the Monkey King (initialement proposé pour le troisième film), mais il fut abandonné au profit d’une histoire originale centrée sur le mythe de l’Atlantide. Les disparités techniques n’ayant pas évolué en trois ans, LucasArts décida à nouveau de produire deux versions : un point & click et un jeu d’action.
Dans la version point & click, Indiana Jones se fait dérober un artefact étrange contenant une perle dorée par un mystérieux inconnu. En arrachant le manteau de son adversaire au cours de la fuite, Indy découvre qu’il s’agit d’un nazi nommé Klaus Kerner. En fouillant ses affaires, il trouve également un magazine relatant une expédition qu’il avait menée avec une ancienne collaboratrice, Sophia Hapgood. Soucieux de la prévenir, Indy se rend à son appartement, qu’il trouve déjà retourné par des intrus cherchant manifestement quelque chose. Les deux décident alors de repartir sur les lieux de leur ancienne expédition qui les mènera sur les traces de l’Atlantide.
L’un des grands atouts d’Indiana Jones and the Fate of Atlantis est son scénario digne des films de la franchise. Les fans rêvèrent longtemps d’une adaptation cinématographique tant l’aventure est riche : exploration de nombreux pays, humour, mystères, fantastique et action sont au rendez-vous.
Le jeu propose également un concept assez unique pour le genre, brisant le côté linéaire des point & click habituels. Le joueur est amené à faire des choix à plusieurs moments, influençant directement le déroulement de l’aventure. Par exemple, lorsqu’Indy tente de rencontrer Sophia, celle-ci donne une conférence sur l’Atlantide. L’ouvreuse refuse de vendre une place et l’accès à l’entrée des artistes est gardé par un agent de sécurité. Le joueur peut alors choisir de se battre avec le garde, de l’amadouer ou de déplacer quelques obstacles pour atteindre une autre entrée.
Plus loin dans le jeu, d’autres choix du même type se présentent : aller à Alger ou à Monte-Carlo, voyager en montgolfière ou à dos de chameau, choisir une méthode ou une autre pour récupérer un objet détenu par un personnage, etc.
Arrivé à peu près à la moitié de l’aventure, Indy doit même faire un choix décisif qui modifie radicalement le reste du jeu, menant à trois chemins distincts : le chemin de l’action, le chemin de la réflexion ou le chemin de la collaboration. Chaque voie oriente le déroulement de l’histoire vers des lieux et des situations différentes, favorisant respectivement les combats, les énigmes ou les interactions avec Sophia. Non seulement ces choix donnent un sentiment de liberté à un genre habituellement très linéaire, mais ils apportent également une rejouabilité bienvenue.
La version Action Game d’Indiana Jones and the Fate of Atlantis est, quant à elle, beaucoup moins généreuse et ambitieuse. Elle se présente sous la forme d’un jeu de plateforme en 3D isométrique avec une suite de niveaux qui s’enchaînent de manière linéaire. Il est indispensable de garder le manuel à portée de main pour comprendre le déroulement de l’aventure, car le jeu n’explique rien directement : c’est le manuel qui décrit, niveau par niveau, le contexte et les objectifs à accomplir. Par ailleurs, les dialogues des personnages sont représentés par des symboles, décryptables uniquement grâce au manuel — un système qui fait office de protection contre le piratage.
Composé de seulement cinq niveaux, l’Action Game propose une version condensée du scénario initial. Par exemple, alors que Monté-Carlo se situe à peu près à mi-parcours dans le point & click, il constitue ici le tout premier niveau (d’ailleurs, ce lieu n’est même pas un passage obligé dans le point & click selon les choix faits par le joueur). Suivent les niveaux de la base navale, du sous-marin, de l’île, et enfin de l’Atlantide. En plus d’être abrégé, le scénario est remanié pour conserver une certaine cohérence malgré les coupes, un peu comme un long roman pourrait l’être pour une adaptation cinématographique.
Concrètement, chaque niveau consiste à rejoindre une zone sur la carte. Il faudra pour cela s’aider de la boussole qui indique la destination, et il faudra répéter l’opération deux fois pour chaque niveau, car Indy et Sophia doivent rejoindre la même destination, et on joue ces deux personnages à tour de rôle (ils n’apparaissent jamais en même temps à l’écran).
Le jeu comporte également un inventaire, et il y aura quelques interactions avec les objets et les personnages. On pourra ramasser des tablettes de chocolat sur les ennemis, objets qui serviront à remonter la vie. Indy peut utiliser le fouet, tandis que Sophia pourra donner des coups de pied. Il sera aussi possible de donner des coups de poing ou d’utiliser un revolver. Dans le niveau du casino, il est possible de jouer à la roulette pour gagner de l’argent, qui sera utile pour acheter des objets à Alain Trottier, le directeur du casino. Plus loin, il faudra parfois utiliser certains objets sur l’environnement (par exemple, des pinces pour couper un grillage afin de s’introduire dans la base navale).
Le jeu sur Amstrad CPC est difficilement recommandable et souffre de gros problèmes techniques, dont une extrême lenteur lors des déplacements et des graphismes pas très jolis. Je l’ai cependant adoré à l’époque, tant je m’étais passionné pour son histoire à travers les explications données dans le manuel. Les versions Atari ST, Amiga et PC, que j’ai pu voir tourner, sont quant à elles beaucoup plus belles et fluides et seront, à mon avis, une meilleure option si vous souhaitez découvrir le jeu (il vous faudra dans tous les cas vous procurer le manuel, comme expliqué plus haut).
Petite chose étrange : la Sophia de la version Action Game ne ressemble absolument pas à celle de la version aventure.
Indiana Jones and the Fate of Atlantis est un monument du genre point & click et une référence pour tous les fans du genre. Son adaptation Action Game est, à défaut d’avoir le même statut, une curiosité d’une époque où un même titre pouvait être très différent d’une plateforme à l’autre. Notons toutefois que les deux versions ont cohabité sur l’Amiga et sur le PC. Une version spéciale du point & click est sortie en 1993 agrémentée de voix pour l’édition CD-ROM.
Comment y jouer aujourd’hui ?
The Action Game n’est plus commercialisé et n’est pas disponible actuellement même sur les plateformes spécialisées dans la vente de jeux rétro tel que GOG.
Vous pourrez le trouvez sur des sites d’abandonware comme My Abandonware.
Le site propose les versions DOS, Amiga, Amstrad CPC, Atari ST, ZX Spectrum et Commodore 64.
Le manuel sera nécessaire comme expliqué dans l’article.
La version point & click est en revanche toujours exploitée et commercialisée et le jeu est disponible sur des plateformes telles que Steam ou GOG.
Si vous souhaitez l’acquérir, n’hésitez pas à utiliser les liens sponsorisée plus bas sur cette page dans la section boutique pour soutenir ce site.
Indiana Jones And The Fate of Atlantis (PC CD-ROM « talkie version ») :
Indiana Jones And The Fate of Atlantis – The Action Game (Atari ST) :
Indiana Jones And The Fate of Atlantis – The Action Game (Amstrad CPC) :
Boutique :
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Indiana Jones And The Fate of Atlantis
Version Steam PC / Mac

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