Le domaine des dieux : Critique de la BD d’Astérix et de son adaptation

Astérix : Le domaine des dieux

Le domaine des dieux : Critique de la BD d’Astérix et de son adaptation

Fiches techniques :

La BD :

Titre : Le domaine des dieux
Auteurs : René Goscinny (scénario), Albert Uderzo (dessin)
Date de prépublication : 11 novembre 1971 dans Pilote n°656
Date de parution en album : 1971
Éditeur : Hachette Livre
Numéro du tome : 17
Le site officiel : https://asterix.com/

Le film :

Titre original : Astérix : Le domaine des dieux
Réalisation : Louis Clichy, Alexandre Astier
Scénario : Louis Clichy, Alexandre Astier
Durée : 85 minutes
Production : M6 Studio, Pathé, StudioCanal
Distribution : Pathé Distribution
Date de première diffusion : 26 novembre 2014


Le domaine des dieux : Mon analyse de l’album et du film d’Astérix

Sorti en 1971, Le Domaine des Dieux, 17e tome d’Astérix, a été adapté au cinéma en 2014 par Alexandre Astier et Louis Clichy. Si les aventures du petit Gaulois moustachu ont vu de nombreuses adaptations au cinéma, avec des dessins animés depuis 1967 et des films « live » depuis 1999, il s’agit ici de la première adaptation en animation 3D. Le Domaine des Dieux marque aussi la dernière interprétation vocale d’Astérix par Roger Carel, immense acteur de doublage qui interprétait le personnage depuis 1967.

L’album débute alors qu’Astérix et Obélix, partis chasser du sanglier dans la forêt, découvrent des Romains en train de déraciner des arbres (ce qui déplaît fortement à Idéfix, le petit chien d’Obélix). L’opération est supervisée par l’architecte romain Anglaigus, accompagné de légionnaires et d’esclaves. Ces derniers travaillent à la construction d’un domaine résidentiel luxueux, le Domaine des Dieux, destiné aux citoyens romains.

Après avoir été chassés de la forêt par Astérix et Obélix, les Romains décident d’effectuer les travaux durant la nuit pour éviter d’être surpris par les Gaulois. Cependant, chaque jour, le dur travail effectué la veille par les Romains est réduit à néant par les Gaulois qui replantent les arbres. Le chantier n’avance pas, et le moral est au plus bas du côté des Romains. La situation s’envenime avec les légionnaires qui se mettent en grève.

Constatant que les esclaves étaient des victimes collatérales du conflit entre les Romains et les Gaulois, ces derniers finissent par se résoudre à les laisser finir les travaux. La vie du village est quelque peu chamboulée lorsque le Domaine des Dieux est achevé et que les premiers Romains viennent s’installer.

La version d’Alexandre Astier reste très fidèle à l’album tout en y ajoutant sa touche personnelle. Il faut dire que l’humour et l’univers du créateur de Kaamelott se marient parfaitement bien avec l’humour et l’univers d’Astérix. Kaamelott, comme Astérix, manie avec talent les jeux de mots et les références anachroniques dans un contexte de pastiche historique.

Quelques points scénaristiques ont été réécrits pour le film, mais il s’agit principalement de détails. On notera, par exemple, l’histoire d’un couple qui a gagné un appartement aux jeux dans l’album (l’occasion de voir une très belle planche avec une représentation sur double page d’une gravure publicitaire sur pierre « indépliable », bel exemple des talents de dessinateur d’Albert Uderzo dans un style moins caricatural). Dans la version d’Alexandre Astier, ce couple est un peu plus jeune et accompagné d’un enfant, ce qui permettra d’ajouter quelques touches de tendresse et d’humanité à l’histoire.

Le passage des dessins 2D à l’animation 3D a pu surprendre lorsque les premières images du film ont été présentées, mais c’est une très belle réussite et cela apporte une modernité et une fraîcheur à Astérix. Le style originel est respecté et mis en volume sans dénaturer l’œuvre.

Le doublage fonctionne très bien également. Outre Roger Carel en Astérix, toutes les voix collent parfaitement à leur personnage, même celles faites par des comédiens n’étant pas des doubleurs professionnels (Florence Foresti en Bonemine, Élie Semoun en légionnaire…).

Le Domaine des Dieux est un très bon album d’Astérix. Le scénario est bien rythmé, l’humour fonctionne à la perfection et le concept est plutôt original, se démarquant des histoires présentées dans la plupart des autres albums. L’adaptation d’Alexandre Astier reste très proche de l’original tout en poussant plus loin certains concepts et gags. Petit exemple avec la grève des légionnaires : dans le film, ceux-ci vont plus loin dans leurs revendications et se plaignent notamment de la façon rude avec laquelle on s’adresse à eux, ce qui obligera les donneurs d’ordres à ajouter des « s’il vous plaît » et autres formules de politesse lors des combats.

Je ne peux que vous conseiller de lire la BD et de voir son adaptation. L’un comme l’autre sont de très grandes réussites et, comme d’habitude avec Astérix, cela fonctionne toujours aussi bien plusieurs décennies après.


Le domaine des dieux – Bande annonce du film :


Boutique :

Astérix le Gaulois
(Tome 1 – 1961)

La Serpe d’or
(Tome 2 – 1962)

Astérix et les Goths
(Tome 3 – 1963)

Astérix gladiateur
(Tome 4 – 1964)

Le Tour de Gaule d’Astérix
(Tome 5 – 1965)

Astérix et Cléopâtre
(Tome 6 – 1965)

Le Combat des chefs
(Tome 7 – 1966)

Astérix chez les Bretons
(Tome 8 – 1966)

Astérix et les Normands
(Tome 9 – 1966)

Astérix légionnaire
(Tome 10 – 1967)

Le Bouclier arverne
(Tome 11 – 1968)

Astérix aux Jeux Olympiques
(Tome 12 – 1968)

Astérix et le chaudron
(Tome 13 – 1969)

Astérix en Hispanie
(Tome 14 – 1969)

La Zizanie
(Tome 15 – 1970)

Astérix chez les Helvètes
(Tome 16 – 1970)

Le Domaine des dieux
(Tome 17 – 1971)

Les Lauriers de César
(Tome 18 – 1972)

Le Devin
(Tome 19 – 1972)

Astérix en Corse
(Tome 20 – 1973)

Le Cadeau de César
(Tome 21 – 1974)

La Grande Traversée
(Tome 22 – 1975)

Obélix et Compagnie
(Tome 23 – 1976)

Astérix chez les Belges
(Tome 24 – 1979)

Le Grand Fossé
(Tome 25 – 1980)

L’Odyssée d’Astérix
(Tome 26 – 1981)

Astérix chez Rahàzade
(Tome 28 – 1987)

La Rose et le Glaive
(Tome 29 – 1991)

La Galère d’Obélix
(Tome 30 – 1996)

Astérix et Latraviata
(Tome 31 – 2003)

Astérix et la Rentrée gauloise
(Tome 32 – 2003)

Le ciel lui tombe sur la tête
(Tome 33 – 2005)

L’Anniversaire d’Astérix et Obélix – Le Livre d’or
(Tome 34 – 2009)

Astérix chez les Pictes
(Tome 35 – 2013)

Le Papyrus de César
(Tome 36 – 2015)

Astérix et la Transitalique
(Tome 37 – 2017)

La Fille de Vercingétorix
(Tome 38 – 2019)

Astérix et le Griffon
(Tome 39 – 2021)

L’Iris blanc
(Tome 40 – 2023)

Astérix en Lusitanie
(Tome 41 – 2025)

A propos de l’auteur

Steph

Stéphane JAILLIARD

J'aime les jeux vidéos modernes ou anciens, les micro-ordinateurs des années 80 (en particulier l'Amstrad CPC), le cinéma, la musique (en particulier hard-rock et métal), le cinéma, la BD...

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